mardi 31 mai 2016

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lundi 21 mars 2016

Parents info bébé : des articles sur l'éducation qu'il vaut mieux ne pas lire!

Bien souvent je tombe sur des articles de Parents infobébés qui me font me dresser les cheveux sur la tête.
Le dernier en date "Mon enfant réclame sans cesse" est un mélange d'idées reçues sur l'enfant et de vulgarisation de psychologie Freudienne qui date de bien avant la découverte des neurosciences.
Je me demande qui écrit ces articles...un stagiaire?  En tout cas, ça ne doit pas être un journaliste, pas selon mes critères du journalisme (éthique, recherche d'informations, confrontation d'opinions, interviews de professionnels...).
"Il ne sait pas faire la différence entre ses besoins et ses désirs. Il a vu cette petite voiture dans les mains d'un plus grand, au supermarché. Pour lui, le fait de la posséder est vital : ça va le rendre plus fort, plus grand."
Alors oui, un enfant, comme beaucoup d'adultes d'ailleurs,  ne fait pas la différence entre besoins et désirs. C'est d'autant plus vrai que la plupart des adultes ne connaissent pas eux même cette différence et montrent à l'égard de la satisfaction de leurs désirs une vive urgence ( genre capable de sacrifier de la nourriture pour l'achat d'un dernier smartphone en vogue!!). De plus, bien souvent, les besoins des enfants sont niés "mais non tu n'as pas trop chaud, tu gardes ton manteau, il fait froid" ou "aller mange, tu as faim, il est midi"... Donc au final, c'est nous, adultes qui ne permettons pas aux enfants d'identifier ce qu'est un besoin et ce qu'est un désir. Nous allons d’ailleurs bien souvent faire des cadeaux (désirs) pour combler nos absences (besoins).
De plus, l'interprétation qui est faite du ressenti de l'enfant est fausse. Non, il ne veut pas se sentir fort ou grand. Ce n'est vraiment pas le problème. Le besoin sous-jacent est le besoin d'exploration. L'objet utilisé par un autre enfant doit être bien intéressant, donc il a besoin de le découvrir. L'enfant a une force de découverte incroyable, ce qui fait que durant les premières années, il est capable d’acquérir un nombre fantastique de connaissances.
Donc, non, il ne veut pas " attirer votre attention" il veut juste découvrir son environnement.
"Peut-être n'êtes-vous pas très disponible en ce moment, il manque de temps d'échanges avec vous. Vous réclamer quelque chose, c'est sa façon de vous réclamer de l'amour et de l'attention." Pour Info Bébé, c'est donc vous qui êtes en défaut, pas assez ci ou ça. Et bien, je ne suis pas d'accord !!!  C'est vrai que c'est toujours bon de se demander si on passe assez de temps avec nos enfants mais le problème n'est pas là...  Perso, je suis très disponible et ça n’empêche pas mes enfants de réclamer !! C'est juste leur force vitale qui s'exprime, le besoin d'exploration, le foisonnant besoin de comprendre, d'apprendre.
En regardant positivement l'élan de l'enfant, nos réactions seront différentes, constructives, au lieu de sanctionner cette attitude,  portons là comme une qualité. L'enfant compris dans son besoin va acquérir progressivement, en fonction de la maturation de son cerveau, la capacité à remettre à plus tard, à patienter, à rêver ....
"un enfant a besoin de connaître assez jeune une certaine dose de frustration" voila une affirmation qui me laisse bien perplexe. Sur quoi se base le "journaliste" pour écrire ça? et quelle dose exactement?  Avec ce genre de conseil on peut toujours dire que untel ou untel ne frustre pas assez ou trop...quel est le juste milieu ? la dose doit être identique pour tous?
Cette affirmation est la porte d'entrée à beaucoup d'abus. Si en effet, la vie amène son lot de frustration, rien ne sert d'en rajouter. Hors avec ce genre d'assertion on induit que les parents doivent frustrer...chercher à frustrer...pour le bien de l'enfant! Beaucoup de maltraitances existent avec pour excuse que "c'est pour le bien de l'enfant".
Ils partent du principes que "Savoir l'accepter(la frustration) lui permettra de s'insérer dans un groupe en tenant compte des autres, de s'adapter aux règles sociales, et ensuite, dans sa vie amoureuse et professionnelle, de résister aux déceptions et aux échecs. A l'adulte de l'aider à vivre cette frustration en dédramatisant.". Et bien c'est un point de vue que je ne partage pas. Je pense au contraire, que c'est l'empathie qui permet de faire des rencontres amoureuse, d'avoir des amis, de respecter les règles pour le bien être de chacun. C'est une chance que l'empathie se trouve en nous de manière innée...il ne tiens qu'à nous, adultes, de ne pas l'étouffer dans l’œuf mais au contraire, de la cultiver. Nous pouvons cultiver l'empathie en faisant preuve d'empathie envers nos enfants!! les neurones miroirs (même mon fils de 5 ans sait ce que c'est !!) se chargent du reste!! magique non?!!
Bien sur, l'article met en garde contre le fait de ne jamais dire "non", au risque de se retrouver avec un tyran !! Personnellement, je n'ai jamais vu de parents ne disant jamais non!! Je pense que c'est impossible, à moins d'être atteint du syndrome ni non ni non!! je m'égare avec des vannes vaseuses, excusez moi.. Bref, je pense que l'ensemble des parents disent non, à un moment ou à un autre..La plupart, oscillent entre permissivité et fermeté, ce qui ne manque pas de déstabiliser la personne (l'enfant en l'occurrence) en face. La voix de l'éducation consciente (ou positive ou bienveillante) est donc intéressante pour éviter ces deux écueils.
L'article propose ensuite des solutions sur la forme suivante : "Comment lui résister"...je suis encore une fois sans voix!! L’éducation ne serait donc que de la résistance face à l'enfant. Il faut donc résister à ce petit tyran en puissance, le faire plier quoi!! et bien, quand on travaille avec des humains, la première chose que l'on doit savoir c'est d'être flexible (pas la flexibilité de notre ministre du travail hein!!) , oui flexible comme un roseau qui se plie au gré du vent mais ne casse pas, qui change de direction pour se mouvoir avec le vent....c'est beau non?
Alors, nom de nom!!! l'enfant n'est pas un ennemi! cessons de le voir comme un être à éduquer et éduquons nous les uns les autres dans un enrichissement mutuel.
Depuis que je suis parent, je me demande qui de mes fils ou de moi éduque l'autre!
L'article donne cependant un bon conseil : répondre aux besoin de l'enfant. Oui c'est bien, encore faut il savoir quelles sont ses besoins qui sont bien souvent méconnus.
L'article propose d'anticiper. C'est bien ça, mais si vous anticiper trop en amont avec un enfant qui n'a pas de notion de temps ça va pas vous aider beaucoup. Les exemples proposés sont affligeants
"« On va au supermarché, tu pourras tout regarder, mais je ne t'achèterai pas de jouets. » ; « Je t'offre deux tours de manège, mais c'est tout. » Au moment où il réclame, rappelez-lui la règle, avec calme et assurance"
C'est méconnaitre que les enfants n'entendent pas la négation. Votre enfant va donc entendre "on va au supermarché, tu pourras tout regarder mais je t’achèterai un jouet". Cela dit, si vous êtes a 20 min du supermarché, avec un enfant de 2 ou 3 ans, vous pouvez être sur qu'il aura déjà oublié la consigne au pied de l'établissement....sans parler du fait que ces endroits sont un lieu de sur-stimulation. Quand j'arrive dans un carrouf je ne dispose plus de mon cerveau, alors j'imagine même pas un enfant de 2 ans...et puis moi la dedans je suis du genre à acheter des trucs inutiles...pas vous? pourquoi votre enfant ne pourrait aussi s'acheter un truc inutile?
Donc on y va avec une liste, ça canalise, on se focalise sur la liste et on oublie de regarder toutes les pub et attractions...alors on peut faire participer l'enfant ou mieux le laisser à la maison!!! (ou faire ses courses au drive, ça fait faire des économies^^).
Ensuite il faut "rester ferme" selon eux....et oui, il ne faut pas céder à la colère... Mais là aussi j'ai du mal à ne pas céder à la colère!! Ils conseillent de rester bien butés sur nos positions de parents..Bah oui, nous savons, nous décidons, nous éduquons. On doit donc être fermes. Mais pas trop non plus pour pas faire un impatient chronique nous prévient l'article!! Alors on a intérêt à savoir doser, à bien comptabiliser le nombre de "oui" et de "non" que l'on prononce pour équilibrer au maximum et éviter d'avoir un tyran ou un impatient ! C'est bien connu, éduquer un enfant, repose sur un simple calcul mathématique ...
Que de bons conseils, pas du tout anxiogènes pour des parents!!
Alors je propose de vous écouter, d'écouter votre enfant. De parler avec lui, de lui dire VOS limites. Ce que vous attendez de lui clairement. Je vous propose de vous comporter avec lui comme vous voudriez qu'il se comporte avec vous...vous vous souvenez, les neurones miroirs^^ Montrez lui de l'empathie, il vous en montrera, montrez lui de l'écoute véritable, il vous écoutera, grandissez avec lui et partagez vos passions, vos questionnements, vos craintes, vos joies...votre enfant est votre égal mais il ne dispose pas d'un cerveau mature, vous devez donc le protéger et surtout l'aimer.
Et puis un dernier conseil, zappez les articles d'Info Bébé!!!

 retrouvez moi sur Wordpress!!
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jeudi 28 janvier 2016

Est il vraiment nécessaire de mettre des limites à nos enfants?

Est il vraiment nécessaire de mettre des limites à nos enfants? 

Ce "pilier" de l'éducation, traditionnellement reconnu comme indispensable, maintient la relation parent/enfant dans une notion de dominant/dominé. 

Il y a plusieurs mois, j'ai lu Jesper Juul, c'est un thérapeute familial, fondateur du Famili lab. Sa démarche s'inscrit dans le courant de l'éducation consciente (éducation bienveillante).  La lecture de son livre a vraiment été une révélation. Exprimant tous mes ressenties et intuitions. Depuis, il est toujours dans un coin de mon cerveau et m’appelle pour une nouvelle lecture, que je n'ai jamais le temps de faire. Cependant, j'ai relu certains passages car je suis passablement irritée de voir que le monde entier voue un culte aux sacro-saintes limites.  Il est convenu qu'il "faut mettre des limites" aux enfants, que se serait "bon pour leur santé", que se serait "pour leur bien"...

Les limites vue par Jesper Juul, ça donne ça :
"A l’intérieur d"une structure de pouvoir on doit nécessairement trouver la loi et l'ordre; on doit donc aussi instaurer des limites à l'épanouissement physique, mental et sentimental des enfants. Les limites -ce que les enfants doivent ou ne doivent pas dans tous les sens du terme- étaient une sorte de règlement de police de la famille. 
Cela amenait à l’assertion selon laquelle ces limites étaient saines et profitables pour les enfants, ce qu'aucune preuve de bonne santé n'a jamais confirmé. En revanche il est vrai que les enfants ne se développent harmonieusement et sainement que si les adultes de la famille respectent certaines limites. Comme j'y reviendrais plus loin, il est important qu'à la fois enfants et adultes puissent fixer des limites pour eux-mêmes, tandis que les fait de fixer des limites pour les autres est avant tout un instrument de pouvoir.

Il existe bien un consensus général pour dire qu'il faut mettre des limites. Qui n'a jamais entendu :  "les enfants ont besoin de limites" " sans limites un enfant devient un tyran"...

Et bien,  je ne veux pas que mes enfants "soient limités" je veux que mes enfants soient libres et la liberté passe par l'imagination, le rêve...il ne peut y avoir de limite au rêve ou à l'imagination. C'est grâce à cela que l'humanité peut s'inventer, c'est l'utopie, le rêve qui fait avancer le monde.

Il existe des limites, me direz vous, qui sont intrinsèques a certaines situations. Des limites corporelles par exemples qui existent car ce sont les limites de mon corps et des lois de la physique dans l'état actuel de nos connaissances. Par exemple, je ne peux pas m'envoler, je ne peux pas courir à la vitesse de la lumière. J'ai également des limites physiques personnelles : je ne peux pas faire le grand écart...ce n'est certainement pas une limite vrai pour tous!!

Bref, oui les limites existent et je ne réfute pas cela. Ce que je réfute c'est notre désir/volonté à imposer des limites aux autres.  (par la force, la punition, l'intimidation...). 

Nous posons a nous même des limites. 
N'imposons pas aux autres des limites.
Chacun a ses propres limites. 
Apprenons à respecter les limites de chacun.

Je dois apprendre à mes enfants (et à moi aussi d’ailleurs) à dire MA limite, à exprimer MES limites sans agresser ni rabaisser l'autre. Par la même occasion j’apprends, nous apprenons ensemble, à respecter les limites de chacun. C'est cela ma vision de la famille, et au delà, ma vision du monde dans lequel je veux vivre, le monde auquel de je souhaite contribuer. 

Alors oui, il y a des règles à poser, des règles de sécurités, des règles de vie en communauté, des règles de politesse....Et oui, il y a une grande différence car les règles sont pour tous, toutes les personnes de la famille. Ce qui est pratique, c'est que les enfants apprennent par imitation...alors lorsque les adultes respectent les règles, les enfants apprennent aussi à les respecter...        
                   
Alors je dis non aux limites et oui aux règles!!! 


Pour aller plus loin :
http://www.les-supers-parents.com/faut-il-poser-des-limites-ou-pas-les-precisions-d-isabelle-filliozat/
http://anti-deprime.com/2015/05/04/les-enfants-detestent-les-limites-ils-adorent-les-regles/
http://amandadutruch.blogspot.fr/2012/03/jesper-juul.html

samedi 7 novembre 2015

L'enfant roi : une invention pour légitimer un mode d'éducation révolu...


L'enfant roi, c'est comme les extra terrestres, on en parle beaucoup sans jamais le voir!!


On parle souvent de l'enfant roi, mais existe-t-il vraiment, cet enfant roi?
Quand on parle d'éducation bienveillante/positive ou consciente , il est fréquent qu'on nous mette en garde "tu vas en faire un enfant roi!!".
"Quoi?! tu ne le punis pas? Mais comment il va comprendre ce qui est interdit?"
 Et oui!!! comment faire rentrer de gré ou de force les codes sociaux qui font de nous une société et ce, sans punition?
Et bien c'est impossible!!  en effet, il est impossible de faire rentrer de "gré ou de force" des codes sociaux sans punir, humilier, réprimander, taper... Si l'on veut dresser son enfant il faut utiliser ces méthodes.
Par contre si l'on veut éduquer, accompagner son enfant dans la vie afin qu'il soit une personne douée d'empathie, qui soit à l'écoute des autres, respectueuse des règles de vie en communauté et encline à coopérer alors il faut impérativement oublier toutes ces méthodes.



Mais tout d'abord, qui est il , l'enfant roi? existe t il? Est il le même pour chacun? 
Je pourrais définir l'enfant roi comme un enfant qui fait ce qu'il veut quand il veut, qui réclame, trépigne, s’impatiente, désobéit...celui qui hurle dans la rue, se jette par terre de frustration.
Mais pour mon voisin, cela peut être un enfant qui ose parler à table, un enfant qui ne dirait pas bonjour, ne serait pas d'accord avec son parent, un enfant qui refuserait d'obéir aux ordres.. Je suis sur que chacun d'entre nous avons une vision bien différente de ce qu'est un enfant roi...Car nos limites sont différentes.
Mais cet enfant, n'est il pas bien vite qualifié d'enfant roi? ne serait il pas plutôt un enfant en souffrance? Est-il "roi" pour toujours? telle une étiquette indélébile accrochée à sa personne? Cet enfant ne serait-il pas simplement une personne qui cherche à se faire entendre, comprendre?

Je suis heureuse de lire les mots de Catherine Gueguen dans son dernier livre "Vivre heureux avec son enfant".
 Elle dit que certains parents oscillent entre "laisser faire sans rien dire par facilité et la violence verbale et physique. Ces enfants ne sont pas "gâtés", mais sont au contraire souvent humiliés, maltraités dans l'intimité familiale". 

Il m'est souvent arrivé en effet de "laisser faire". On laisse, on laisse et puis d'un coup on arrive à notre seuil de tolérance. C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. On a presque rien vu venir avant d'ailleurs, on se sens agacée, la moutarde monte au nez (comme dirait Big boy)...et puis d'un coup la jauge est dans le rouge et on se met à crier (au mieux). Cela a du vous arriver à vous aussi...non?!!
Quand l'adulte "déborde" ainsi, c'est important de reprendre, de s'excuser ensuite.
Crier (punir, dénigrer, taper...) sur d'autres individus n'est jamais une solution, encore moins quand il s'agit d'enfant. 
Lorsque ces moments de "laisser faire" suivi de "pétage de plomb"sont trop nombreux, qu'ils sont le quotidien, alors oui, certainement, l'enfant est perdu, effrayé, en insécurité...Il a certainement besoin de "dire" son malaise d'une manière ou d'une autre et peu faire des "crises", de plus en plus de "crises", ne pas se montrer coopérant, se mettre en danger... 


Se rendre compte de tout ça permet de relativiser, de prendre du recul, de s’apercevoir que notre vision de tel ou tel individu n'est que partielle, momentanée...un instant T qui se déroule devant nous et qui est déformé par notre prisme personnel et unique.
Qui sommes nous pour étiqueter si rapidement une autre personne, un enfant qui plus est, en le déclarant enfant "roi"?

Alors je peux vous dire que cet enfant n'existe pas.  Il n'est qu'un mot pour effrayer les parents, les faire se sentir coupable de ne pas avoir un enfant "bien élevé" en toutes circonstances.
L'enfant insécurisé par contre existe bien et c'est sans doute cela que nous qualifions bien vite d'enfant roi.
La peur de l'enfant roi nous crispe, elle nous renforce bien souvent dans l'autoritarisme.
Elle nous empêche d'aller vers d'autres modes éducatifs de peur de mal faire. Il faudrait pour certains, rester sur nos principes arriérés d'obéissance et de sanction. Après tout "nos parents ont réussi à faire de nous des personnes adaptées à la société!!", "on en est pas mort d'une ou deux fessées, qu'on avait certainement méritées!" 'il faut bien punir pour faire comprendre ce qui est bien ou non?"

Il faudrait rester à tout prix dans ce modèle qui fait qu'il y a l'éduqué et l’éducateur, le soumis et le dominant, l'exécutant et le donneur d'ordres, parce qu'"il faut préparer les enfants au monde dur du travail où on a un chef à qui il faut obéir". 

Vous vous doutez bien que toutes ces phrases me sortent littéralement par les yeux!!!  Nan, mais franchement!! c'est ça qu'on veut? des enfants beni-oui-oui qui disent d'accord à tous les ordres sans réfléchir?
 
Je veux que la société change, j'ai pas envie de râler sans rien faire!! on peut changer les choses en adoptant un mode d'éducation conscient. Un mode d'éducation qui élève vers plus de respect, d'empathie, d'échange....on peut changer la société en commençant nous même à nous remettre en question... alors qu'est ce qu'on attend?!!

L'éducation consciente (terme que je vais préférer aux autres) permet justement d'arrêter de fonctionner selon ces deux modèles ("laxiste" et "autoritaire").
Entre autres,  grâce à l'apprentissage de nouvelles habilités (selon le terme employé par Faber et Mazelish) qui nous permettent de sortir des écueils des autres types d'éducation. Il est fort peu probable qu'une famille qui apprend à mieux communiquer, à respecter les sentiments et aspirations des uns et des autres dans le respect mutuel puisse engendrer des comportements inadmissibles de la part des enfants. C'est au contraire une solution pour régler ce type de comportement.
Nous pouvons également nous informer grâce aux livres de Catherine Gueguen sur les avancées des découvertes de neurosciences affectives.

En éducation consciente, l’enfant n'est pas un enfant mais une personne avant tout. Il a la particularité d'avoir un cerveau qui n'est pas terminé, en pleine construction et évolution. Nous devons, en tant que personne ayant atteint une maturation neuronale, prendre un soin particulier pour que leur maturation se fasse dans de bonnes conditions. Cela exclu l’utilisation de punition, intimidation, menace, pouvoir, force physique....


Et pour finir je vais citer (encore) Catherine Gueguen  : "Une réflexion très approfondie de toute la société sur l'éducation en famille, à l'école, s'avère une nécessité urgente pour prendre connaissance des dernières recherches sur ce qui favorise le bon développement de l'enfant ou au contraire l'entrave, et cette prise de conscience doit nous mener à ne pas confondre éducation et soumission". 

Alors, n'attendons pas les politiques pour faire évoluer la famille et l'éducation de nos enfants. Nous avons entre nos mains, le pouvoir de faire évoluer la société et de faire la (R)évolution.
  

vendredi 18 septembre 2015

Parler de la mort avec son enfant...

Parler de la mort à Big boy.... Mettre en mots et l’accompagner dans cette prise de conscience, ça nous a fait grandir aussi face à cette inévitable finalité...


Parler de la mort c'est jamais facile..enfin ...pour nous autres adultes.
On a souvent une sorte de gène, de peur... comme Voldemort dans Harry Potter :  il ne faut pas prononcer son nom, à peine l'évoquer, en parler à demi-mot!!!
Alors on utilise des formulations évasives:  "parti",  "décédé" ou des métaphores  "endormi pour toujours","avec les étoiles", "monté au ciel", "au paradis"...bref... tout sauf le mot mort. C'est tabou.

Beaucoup dirons qu'il faut protéger les enfants, ne pas leurs dire la vérité, la triste vérité...ou qu'ils sont trop petits, qu'ils ne peuvent pas comprendre le concept de mort....
Mais je pense que c'est plutôt nous, adulte, que ça dérange, nous qui sommes prompts à nous voiler la face, à omettre pour nous même notre propre fin. Nous qui sommes incapables d'accepter la mort.

lundi 10 août 2015

La DME : comment j'ai fait...

Comment j'ai diversifié Mini...

 

Mes début en DME

Mini est mon second bébé. J'avais donc déjà eu l'expérience de l'alimentation avec Big boy. A l'époque, je ne m'étais même pas posé la question, pour moi, les bébés mangeaient de la purée, point barre. Je ne pensais pas du tout possible qu'un bébé puisse manger directement en morceaux, aucun parent pendant mes 12 ans de boulot en crèche, n'a jamais évoqué le sujet, n'a jamais fait autrement que de donner des purées.
Mais depuis 5 ans, je navigue sur la "planète bienveillance" et c'est tout naturellement que je tombe sur le sujet de la DME. Par hasard, au détour d'une conversation sur un groupe de parents du net. Mini n'est pas encore né mais déjà cette manière de faire me parle.
Avec Big boy nous avons eu pas mal de difficultés alimentaire, j'en parle ici. Big boy n'aimait pas les purées et je me souviens de "haut le cœur" qu'elles lui procuraient. Du coup, à 1 an il mangeait comme nous (enfin, quand il mangeait^^).